Informations générales sur la pratique de la physiothérapie: vignettes de stationnement pour personnes handicapées, transport adapté, contre-signature, référence en physiothérapie, aides à la mobilité, etc.
Activités de recherche
Plusieurs façons permettent aux cliniciennes et cliniciens de s’impliquer en recherche clinique. Elles ou ils doivent en général s’associer à une chercheuse ou un chercheur. Plusieurs organismes offrent aussi des bourses ou subventions de recherche, dont l’OPPQ.
Consulter la section Bourses et subventions en recherche clinique.
Dans le cadre d’un projet de recherche, les physiothérapeutes et les technologues en physiothérapie ne peuvent procéder qu’à des interventions à l’intérieur du champ de pratique de la physiothérapie et ne peuvent en aucun cas réaliser des activités professionnelles réservées aux membres d’un autre ordre. L’assurance responsabilité professionnelle des membres de l’Ordre ne couvre que ces activités.
Activités professionnelles
Au Québec, seuls les médecins vétérinaires peuvent prodiguer des traitements de physiothérapie aux animaux. L’expression « physiothérapie animale » ne peut être utilisée que par les médecins vétérinaires qui la pratiquent.
Les TCCL font partie des diagnostics médicaux et ne peuvent être posés par les physiothérapeutes. Les physiothérapeutes peuvent toutefois évaluer la fonction physique d’une cliente ou d’un client qui a subi un TCCL afin de déterminer le plan de traitement en physiothérapie, avec pour objectif d’obtenir un rendement fonctionnel optimal. Lors de leur analyse, elles ou ils doivent émettre un diagnostic en physiothérapie.
Consulter l’avis conjoint de l’OPPQ et du Collège des médecins du Québec sur la reprise d’activités sportives.
Les physiothérapeutes ne se trouvent pas dans leur champ d’exercice lorsqu’ils prennent part à la décision d’utiliser des mesures de contention dans un contexte uniquement de santé mentale.
Dans le cadre de la prise de décision pour l’utilisation de mesures de contention, l’apport des physiothérapeutes consiste notamment à évaluer les causes physiques sous-jacentes aux situations qui occasionnent un danger pour la cliente ou le client et à les mettre en relation avec l’environnement physique et humain.
Les professionnelles et les professionnels de la physiothérapie doivent aussi se conformer aux protocoles d’application des mesures de contrôle élaborés par leur employeur tout en contribuant, lorsque nécessaire, à leur amélioration.
Les professionnelles et les professionnels de la physiothérapie peuvent travailler comme entraineuses ou entraineurs dans un centre de conditionnement physique. Le cas échéant, leurs activités ne sont toutefois pas couvertes par leur assurance responsabilité professionnelle en physiothérapie, car, en principe, elles et ils ne sont pas considérés comme agissant dans le cadre de l’exercice de leur profession.
Aides à la mobilité
Depuis avril 2020, les physiothérapeutes qui exercent dans un établissement public n’ont plus besoin de l’ordonnance ou de l’autorisation écrite d’un médecin pour attribuer un nouvel appareil d’aide à la mobilité ou autoriser le remplacement de celui-ci.
Dans la mesure où le dossier médical du patient comprend une attestation du diagnostic confirmant la déficience physique, l’évaluation du physiothérapeute et ses recommandations suffisent désormais pour attribuer les appareils suivants:
L’entente ne couvre pas la prescription des orthèses. Les professionnels peuvent continuer d’utiliser les formulaires disponibles dans votre leur établissement à cet effet.
Approches thérapeutiques
Les professionnelles et professionnels de la physiothérapie, selon leur catégorie de permis, sont autorisés par Règlement à administrer, sous ordonnance, des médicaments topiques dans les cas suivants :
D’ici l’adoption d’un changement règlementaire, une tolérance est observée pour l’administration par les professionnelles et professionnels de la physiothérapie de médicaments sous forme de crème topique en vente libre au Québec (Antiphlogistine ®, Deep cold ®, Physiorub ®, Myoflex ®, etc.).
Cette activité doit être exercée dans le respect des normes généralement reconnues en physiothérapie.
Les professionnelles et professionnels de la physiothérapie peuvent procéder au retrait de points de suture ou d’agrafes, car cette activité s’insère dans le traitement des plaies. Cette activité ne nécessite pas d’ordonnance médicale. Les professionnelles et professionnels de la physiothérapie peuvent toutefois se référer à une instruction au dossier provenant du médecin ou à un protocole post-chirurgical pour retirer des points de suture ou des agrafes. Il est impératif de posséder les connaissances et les compétences pour effectuer ce type d’interventions.
Les professionnelles et professionnels de la physiothérapie doivent aussi établir des mécanismes pour s’assurer de la concertation interprofessionnelle et prévoir des moyens de communication clairs et fluides entre les membres de l’équipe soignante. En l’absence d’ordonnance ou de plan de traitement spécifique, des moyens de communications doivent être mis en place pour informer les intervenantes et intervenants impliqués du retrait et de l’évolution de la plaie dans un objectif de continuité des soins.
Seuls les physiothérapeutes peuvent administrer et ajuster l’oxygène d’une cliente ou d’un client lorsqu’ils disposent d’une ordonnance individuelle ou collective à cet effet conformément au Règlement sur les activités professionnelles pouvant être exercées par les membres de l’OPPQ (94h). Les physiothérapeutes doivent posséder les connaissances et les compétences pour effectuer ce type d’intervention. Les technologues en physiothérapie ne peuvent toutefois pas administrer ou ajuster l’oxygène d’une cliente ou d’un client.
Les physiothérapeutes qui utilisent des aiguilles comme modalité de traitement en physiothérapie ne peuvent en aucun temps affirmer qu’il s’agit d’acupuncture. Il est interdit de se désigner comme acupunctrice ou acupuncteur, ou de laisser croire en être un, à moins de détenir un permis délivré par l’Ordre des acupuncteurs du Québec.
L’utilisation de punctures physiothérapiques avec aiguilles sèches (PPAS) par une ou un physiothérapeute doit faire partie intégrante d’un plan de traitement établi pour une cliente ou un client présentant une déficience ou une incapacité de sa fonction physique liée au système musculosquelettique.
L’utilisation de PPAS ne doit pas constituer un traitement en soi, mais être complémentaire à d’autres modalités thérapeutiques.
Plusieurs organismes offrent des programmes de formation pour acquérir ces compétences. Les physiothérapeutes peuvent prodiguer des interventions en rééducation périnéale et pelvienne si elles ou ils jugent qu’ils ont acquis les compétences nécessaires.
Les professionnelles et professionnels de la physiothérapie doivent uniquement assurer le suivi des clientes et des clients dont les atteintes se situent à l’intérieur du champ de pratique de la physiothérapie.
Les professionnelles et professionnels de la physiothérapie peuvent utiliser l’ensemble de ces techniques si elles sont exécutées dans un contexte de respect de l’hygiène bronchique. Les physiothérapeutes et technologues en physiothérapie ne peuvent toutefois pas administrer d’aérosol doseur à une cliente ou un client puisque cette activité est réservée à d’autres professionnelles et professionnels.
Les professionnelles et professionnels de la physiothérapie peuvent utiliser des ventouses. L’Ordre considère l’utilisation des ventouses comme une modalité de traitement des tissus mous. Il est cependant important pour les professionnelles et professionnels de la physiothérapie qui utilisent cette technique de bien informer leurs clientes et clients quant aux risques associés, notamment les risques de rougeurs et d’ecchymoses que comporte cette modalité de traitement.
Les professionnelles et professionnels de la physiothérapie peuvent utiliser l’hypnose, le yoga ou la pleine conscience s’ils ont les compétences nécessaires et que ces modalités sont réalisées dans le respect du champ d’exercice de la physiothérapie.
Les professionnelles et professionnels de la physiothérapie peuvent utiliser la stimulation transcrânienne dans le respect de leur champ d’exercice.
Elles ou ils doivent toutefois s’assurer de détenir les connaissances et les compétences requises pour exercer cette activité de manière sécuritaire et adéquate
Les professionnelles et professionnels qui utilisent la stimulation transcrânienne doivent appuyer leurs interventions sur les meilleures données scientifiques disponibles.
Collaboration interprofessionnelle
Les médecins peuvent transmettre une ordonnance médicale verbalement ou par téléphone à une professionnelle ou un professionnel de la physiothérapie. La professionnelle ou le professionnel de la physiothérapie doit alors la noter au dossier comme une ordonnance écrite.
En savoir plus sur les normes relatives aux ordonnances faites par une ou un médecin.
Les physiothérapeutes peuvent référer leurs clientes et clients à une ou un médecin spécialiste lorsque la condition de la cliente ou du client relève de son expertise. Des obstacles administratifs peuvent toutefois survenir.
Il n’existe pas de durée pour la validité précise de l’évaluation initiale d’une ou d’un physiothérapeute, d’une infirmière praticienne spécialisée ou d’une ou d’un médecin pour prendre en charge une cliente ou un client. Les professionnelles et professionnels de la physiothérapie doivent juger lors de l’évaluation si le motif de consultation et la condition de la cliente ou du client ont changé depuis la rédaction des documents.
Embauche d'étudiantes et d'étudiants
Les étudiantes et les étudiants universitaires en physiothérapie ou en techniques de physiothérapie peuvent travailler comme assistantes et assistants en physiothérapie.
Celles-ci et ceux-ci ne peuvent toutefois pas effectuer d’activités réservées aux membres de l’Ordre, comme appliquer des modalités d’électrothérapie.
Ce n’est que dans le cadre d’un stage de formation en physiothérapie qu’une étudiante ou qu’un étudiant peut effectuer des activités réservées aux membres de l’Ordre.
Consultez l’article paru dans la revue Physio-Québec sur l’embauche d’étudiants en physiothérapie.
Premier répondant sportif
Les professionnelles et professionnels de la physiothérapie peuvent intervenir dans un but de prévention ou de premiers soins. Ils peuvent par exemple :
Les professionnelles et professionnels de la physiothérapie peuvent aussi revoir la cliente ou le client en consultation et débuter la prise en charge en physiothérapie par la suite en conformité avec le Règlement sur les catégories de permis (94m).
Les interventions doivent finalement être colligées au dossier client.
Une étudiante ou un étudiant peut effectuer des interventions de premiers soins auprès de sportives ou de sportifs et référer vers les professionnelles et professionnels appropriés lorsque nécessaire. Elle ou il doit tout de même détenir les connaissances et les compétences pour occuper cette fonction et répondre aux exigences des organismes et des fédérations.
Les interventions faites par les étudiantes et les étudiants en physiothérapie ne doivent pas être des activités réservées aux membres de l’Ordre.
Vignette de stationnement
Les physiothérapeutes et les technologues en physiothérapie peuvent remplir le formulaire « Demande de vignette de stationnement pour personnes handicapées » de la Société d’assurance automobile du Québec (SAAQ) selon le Règlement sur les vignettes d’identification pour l’utilisation des espaces de stationnement réservés aux personnes handicapées.
Pour plus de renseignements sur la procédure à suivre, consultez le site de la SAAQ.
Transport adapté
En règle générale, le physiothérapeute et le technologue en physiothérapie peuvent remplir le formulaire requis en vue d’une demande d’admission au transport adapté. Toutefois, il est important de consulter les règles administratives de la municipalité concernée puisque certaines ne reconnaissent pas les professionnels de la physiothérapie comme étant habilités à remplir le formulaire de demande de transport adapté. Vous devez donc vous adresser au service de transport adapté de votre municipalité pour obtenir le formulaire de demande.
Pour plus de renseignements sur la procédure à suivre, consultez la politique d’admissibilité au transport adapté.
Contre-signature
Le technologue en physiothérapie est responsable de ses actes. Il agit de façon autonome selon son niveau de responsabilité déterminé par les catégories d’atteintes, comme prévu par l’article 4 du Règlement sur les catégories de permis délivrés par l’OPPQ (94m).
De plus, l’article 3 du Règlement sur les dossiers, les lieux d’exercice, les équipements et la cessation d’exercice des membres de l’Ordre professionnel de la physiothérapie du Québec prévoit que le « membre qui inscrit un renseignement dans un dossier doit y apposer sa signature ou son paraphe, suivi de son titre. » En vertu de ce règlement, il n’est pas justifié que le physiothérapeute appose sa signature ou encore ses initiales puisqu’il s’agit du T. phys. qui a donné le traitement et inscrit les renseignements au dossier.
Le physiothérapeute qui appose sa signature sur un document à côté de celle du T. phys. fait une fausse déclaration en laissant croire qu’il a pris part au traitement. En ce sens, il contrevient à l’article 4 du Code de déontologie des physiothérapeutes et des technologues en physiothérapie qui prévoit que les membres doivent s’acquitter de leurs obligations professionnelles avec intégrité. Une telle déclaration peut donc être passible de sanctions disciplinaires.
Facturation
En agissant ainsi, le physiothérapeute fait une fausse déclaration et est passible de sanctions disciplinaires. En effet, il contrevient alors aux articles 4 et 47 du Code de déontologie des physiothérapeutes et des technologues en physiothérapie qui prévoient que :
Il est important de noter que le technologue en physiothérapie qui a connaissance de cet acte sans le signaler est également passible de sanctions disciplinaires.
Référence en physiothérapie
Les professionnelles et professionnels de la physiothérapie peuvent confier certaines modalités à une tierce personne, par exemple à une préposée ou un préposé, à une assistante ou un assistant en physiothérapie ou à une ou un proche de la cliente ou du client.
Les professionnelles et professionnels de la physiothérapie doivent s’assurer que les modalités qu’elles ou qu’ils confient à une tierce personne sont adaptées à la condition de la cliente ou du client et n’impliquent l’exercice d’aucune activité réservée aux membres de l’Ordre.
Le suivi doit être consigné au dossier par la professionnelle ou le professionnel de la physiothérapie et non par la tierce personne.
Consulter la fiche explicative sur la participation d’une tierce personne aux traitements en physiothérapie.
La référence en physiothérapie dépend du milieu et de ses règles administratives. Par exemple, une infirmière ou un infirmier en milieu public pourrait faire une référence au département de physiothérapie si ce milieu autorise, par un quelconque moyen, ce type de référence. Dans ce cas, le physiothérapeute pourrait prendre en charge la cliente ou le client. Par contre, pour que le technologue en physiothérapie puisse intervenir auprès de la cliente ou du client, il doit tout de même détenir ses préalables, soit l’évaluation faite par un physiothérapeute ou un diagnostic médical non limité aux symptômes qui indique, s’il y a lieu, le type de structure atteinte et qui est accompagné des informations médicales pertinentes.