La planche à neige, ou snowboard est un sport très populaire auprès de la jeunesse québécoise. Créée dans les années 1920, cette discipline est souvent perçue comme un sport extrême en raison des sensations fortes qu’elle peut procurer. Pourtant, ce sport est de plus en plus pratiqué par tous les types d’amateurs de glisse, quel que soit leur âge.

Dans cet article, Marie-Josée Morneau, physiothérapeute depuis plus de 20 ans, dresse un portrait de cette discipline et vous en apprend plus sur ses avantages et les blessures les plus fréquentes.

Quels sont les avantages de pratiquer la planche à neige?

Comme le ski alpin, le snowboard présente de nombreux avantages physiques et sociaux.

D’un point de vue sportif, cette activité vous permet de développer vos habiletés physiques, notamment vos réflexes et votre proprioception. La musculature du tronc et des jambes (mollets) est également très sollicitée, ce qui contribue à la développer.

D’un point de vue social, le snowboard peut se pratiquer aussi bien en famille qu’entre amis. Pour les jeunes, ce sport peut également donner un sentiment d’appartenance à un groupe et développer des qualités sociales.

Enfin, la diversité de la discipline, qui se pratique aussi bien comme un sport extrême ou comme une activité de glisse récréative, la rend attrayante pour différents profils de sportifs.

Quelles sont les blessures les plus fréquentes en snowboard?

Comme dans la plupart des sports de glisse, les chutes sont responsables de la majorité des blessures en snowboard.

  • Les bras et les poignets: les blessures les plus fréquentes (40 %) se situent au niveau des membres supérieurs, principalement aux poignets. Les planchistes chutent souvent en avant ou en arrière et ont le réflexe de se protéger en amortissant la chute avec leurs mains. Les poignets risquent ainsi de se tordre ou de se fracturer. Ces réflexes sont très fréquents chez les débutants qui n’ont pas encore appris comment chuter correctement.
  • La tête: les commotions cérébrales sont aussi fréquentes lorsque la tête entre en contact avec le sol ou qu’une chute sur les fesses résonne jusqu’au crâne.
  • Le dos: cette partie du corps est également à risque, car les chutes en arrière sont fréquentes et le dos est souvent au premier plan.

Et les genoux?

Contrairement à la croyance populaire, les genoux ne sont pas à risque en snowboard. Étant donné que les deux pieds du planchiste sont fixés sur la planche, c’est le tronc qui tournera lors de la chute. Il n’y aura donc quasiment pas de mouvement entre les deux jambes. Une torsion des genoux est donc plus rare.

Les risques de blessures sont-ils plus élevés en planche à neige qu’en ski?

Bien qu’il soit prouvé que le risque de blessures est de 3 à 4 fois plus élevé en snowboard qu’en ski, il faut se rappeler que cette discipline est souvent pratiquée dans des conditions extrêmes, qui sont parfois dangereuses. Il est normal que le nombre de blessures recensées soit important.

Il est d’ailleurs intéressant de noter que 80 % des blessures surviennent à des jeunes de 10 à 19 ans. Ces jeunes planchistes sont souvent plus téméraires et pratiquent cette discipline dans des conditions extrêmes. Ils sont également très nombreux à pratiquer le snowboard dans des parcs à neige, ce qui augmente le risque de blessures à cause des sauts qu’ils effectuent (grande vitesse, manque de technique, manque d’expérience en saut, etc.).

Le cas des parcs à neige

Les parcs à neige sont des zones de ski qui permettent aux planchistes et aux skieurs aguerris de pratiquer leur discipline dans des conditions extrêmes en y ajoutant des sauts.

Bien que le risque de blessure augmente grandement dans ces lieux, ils ne sont pas pour autant à bannir, car ce sont des espaces spécialisés pour des sportifs à la recherche de sensations fortes. De ce fait, ces endroits permettent de sécuriser davantage les pistes de ski puisque les amateurs de sauts se dirigeront plutôt vers les parcs à neige.

De plus, les parcs à neige sont bien entretenus et les conditions pour exécuter des sauts sont optimales (préparation des réceptions, entretien des abords, etc.). Le port du casque y est toujours obligatoire. Ces parcs sont également étroitement surveillés et les règles de sécurité y sont strictes afin de limiter le risque de blessures.

Mme Morneau est physiothérapeute depuis plus de 20 ans. Avant d’entreprendre sa maîtrise en physiothérapie, elle a suivi un programme en éducation physique (enseignement et encadrement de la promotion de l’activité sportive ainsi que de saines habitudes de vie). Depuis, cette physiothérapeute passionnée de sport encadre et suit plusieurs équipes sportives.

Elle fait également de l’intervention sportive et côtoie autant une clientèle de haut niveau qu’une clientèle de niveau moins avancé. Aujourd’hui, elle est propriétaire et travaille dans sa clinique Action Sport Physio à Boucherville et à Longueuil.

Notons également que Mme Morneau est une athlète de haut niveau qui a défendu les couleurs du Canada aux Jeux olympiques d’Atlanta en 1996 en judo. Elle pratique aussi le ski et le snowboard depuis 30 ans.

Veuillez noter que les informations proposées dans cet article représentent les opinions de professionnels de la physiothérapie reconnus pour leur expérience et leurs compétences dans le domaine. Ces propos ne doivent cependant pas être considérés comme une position officielle de l’Ordre sur un sujet donné. Si vous souhaitez participer à la réalisation d’un de nos prochains articles de blogue, nous vous invitons à nous écrire à communications@oppq.qc.ca.