La physiothérapie: une pièce maîtresse de notre système de santé

En collaboration avec l’Association québécoise de la physiothérapie et la Fédération des cliniques de physiothérapie du Québec, l’OPPQ présente le communiqué de presse diffusé à l’occasion de la Journée mondiale de la physiothérapie. 

En cette Journée internationale de la physiothérapie, l’Association québécoise de la physiothérapie (AQP), la Fédération des cliniques de physiothérapie du Québec (FCPQ) et l’Ordre professionnel de la physiothérapie du Québec (OPPQ) unissent leurs voix pour rappeler que la physiothérapie constitue une véritable pièce maîtresse de notre système de santé au Québec.

Malgré les avancées des dernières décennies, l’étendue des compétences et du champ d’intervention des quelque 9 000 physiothérapeutes et technologues en physiothérapie du Québec demeure relativement méconnue du grand public et de certains gestionnaires du système de santé. « Cette Journée internationale de la physiothérapie nous donne l’occasion de souligner le rôle essentiel joué par les physiothérapeutes et technologues en physiothérapie pour la santé, le bien-être et la qualité de vie de la population.

Dans un contexte où notre système de santé est soumis à des pressions importantes, nous croyons que la physiothérapie doit continuer à accroître et à optimiser sa contribution dans la prestation des soins de santé au Québec en misant sur les forces complémentaires de nos professions, tant dans le secteur public qu’au privé », souligne Pascal Gagnon, président de la FCPQ.

Traitement d’un grand nombre de conditions

Selon le ministère de la Santé et des Services sociaux du Québec, plus d’une personne sur quatre fait appel annuellement aux soins de première ligne pour un trouble musculosquelettique.

Les professionnels de la physiothérapie traitent aussi plusieurs autres déficiences et incapacités de la fonction physique, qui touchent, en plus des muscles et des articulations, le système neurologique (cerveau, nerfs, moelle épinière), le système respiratoire, le système circulatoire et le système cardiaque.

Une reconnaissance grandissante des professionnels de la physiothérapie

Depuis l’obtention par les patients de l’accès direct aux physiothérapeutes sans référence préalable d’un médecin au début des années 1990, la reconnaissance des compétences des professionnels de la physiothérapie a fait des bonds importants, même si plusieurs possibilités de développement des deux professions demeurent encore inexplorées ou sous-utilisées, rappelle le président de l’AQP, Simon Dalle-Vedove.

« La possibilité, depuis 2020, pour les physiothérapeutes de prescrire des radiographies est un fait d’armes récent de cette évolution positive de la pratique. Dans le même esprit, les projets-pilotes implantés depuis quelques années dans différents hôpitaux et GMF, qui permettent à des patients admis en urgence de consulter directement un physiothérapeute lorsque leur condition le justifie, ont produit des résultats probants qui illustrent tout le potentiel de la physiothérapie dans l’amélioration de l’accès aux soins de santé. Nous avançons dans la bonne direction au bénéfice des patients, des équipes soignantes et du réseau de la santé », ajoute M. Dalle-Vedove.

Soins de première ligne et interdisciplinarité

La contribution croissante de la physiothérapie au domaine de la santé au Québec représente un levier important pour améliorer l’accès aux soins et le désengorgement du système de santé. Différentes initiatives, comme la présence de physiothérapeutes dans les Groupes de médecine de famille (GMF) et dans les nouvelles cliniques vouées au traitement de la COVID longue, ainsi que l’ajout de nouvelles activités dans le champ de pratique des deux professions de la physiothérapie constituent de bons exemples d’avenues à privilégier, fait valoir la présidente de l’OPPQ, Manon Dufresne.

« La situation actuelle du système de santé exige que nous fassions preuve d’innovation et que nous sortions des sentiers battus. Il faut que les acteurs du secteur de la santé continuent de travailler dans un climat de collaboration et d’interdisciplinarité. En d’autres mots, pour que la population puisse profiter d’un meilleur accès aux soins, on doit faire preuve d’ouverture et d’agilité, en laissant la possibilité aux différents professionnels de la santé d’utiliser tout leur potentiel. La réforme du système de santé entreprise par le ministre Dubé représente une très belle occasion d’évoluer tous ensemble dans la concrétisation de ces nouvelles façons de faire prometteuses pour les patients », conclut Mme Dufresne.

Cette collaboration s’illustre notamment par des initiatives partout en province où les cliniques privées coopèrent avec les CISSS et les CIUSSS afin que la clientèle bénéficie de soins rapidement.

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